Multi-Son 44 - Réunion entre habitant et teuffeurs
Forces de l'ordre, teufeurs et habitant à l'issue d'une réunion décrispée,...
Les habitants se sont réunis, hier, à l'appel des organisateurs du Multison. Ils ont fait part de leurs inquiétudes sur les risques liés au rassemblement techno, prévu ce week-end.
« Deux nuits sans dormir, c'est pas drôle. Et puis ça risque d'être dangereux, il faut se barricader ou pas ? », s'interroge une habitante. Les clichés ont la vie dure. Autre inquiétude. « Qui va payer les dégradations des cultures ? », apostrophe un agriculteur.
Le multison et ses neuf scènes musicales commencera vendredi. On attend 5 000 personnes. De quoi attiser la peur en campagne. Mais c'est surtout le manque de communication qui dérange les riverains. La lettre d'information du préfet n'est pas encore arrivée dans les boîtes aux lettres. Patrick Laplouze, le directeur de cabinet s'excuse. « Les négociations avec le loueur du terrain ont été très difficiles. » Bernard Lebeau, le maire de la commune, absent hier soir, s'était aussi plaint du manque de concertation.
Hier soir, les organisateurs présents tentaient de rassurer. « Il y a eu des multisons organisés en Mayenne, en Sarthe et en Maine-et-Loire cette année. Tout s'est toujours très bien passé », rassure David, membre du soundsystem Mystik Etnik. « Les gens sont inquiets, c'est légitime mais tout est bien organisé », rajoute Maëlle, une des organisatrices.
Trêve musicale pour la traite des vaches
En présence du chef d'escadron de Châteaubriant, rompu à l'encadrement de ce genre de manifestation, les festivaliers exposent leur plan. Toutes les voitures seront parquées sur le site même, plus de 150 bénévoles seront présents, plusieurs centaines de gendarmes sécuriseront l'endroit, et il y aura même une trêve musicale de 17 h à 19 h pour la traite des vaches. Quelques doutes subsistent cependant parmi la foule. Samuel, le coordinateur de l'événement a réponse à tout. Avec son discours bien huilé, il réussit à détendre l'assistance.
Une fois la situation décrispée, seul le problème du volume sonore persiste. « C'est vrai qu'on entendra la sono dans un rayon d'un kilomètre », avoue Julien du collectif CKD. Là encore, avec l'orientation des enceintes et le choix du terrain, les festivaliers ont essayé d'épargner au maximum la tranquillité du voisinage. A la sortie de la salle de réunion, une idée persiste. « Je n'ai rien contre, mais ce serait mieux de le faire ailleurs ce multison. »