Plaudren (56). "Contrainte et forcée" de recevoir un Multisons
Initialement programmé à la
mi-septembre, le Multisons morbihannais, véritable tecknival à taille
humaine, se tiendra les vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 octobre
prochains, à Plaudren (56). Un lieu qui suscite bien des tensions...
Le
multisons morbihannais aura donc lieu à Plaudren. Plus précisément au
lieu-dit Quenihouët, situé à trois kilomètres du bourg. Un couple
d’anciens agriculteurs, Blandine et Robert Le Callonec, âgés
respectivement de 78 et 79 ans, a contacté, de son propre chef, les
services préfectoraux afin de proposer deux parcelles d’une superficie
de six hectares chacune à la location. Coût de l'opération : 3.000
euros, pour cinq jours en tout.
Après plusieurs visites sur place
des autorités compétentes et des organisateurs, dont Jean-Habib Mimassi
le coordinateur de l'association Techno-tonomy- Bretagne, le site a été
validé vendredi dernier. Une décision qui a le don d’agacer le maire de
Plaudren. Patrick Parisot a confirmé la nouvelle à une centaine de ses
administrés, samedi, à l’occasion du repas des personnes âgées concocté
par le Centre communal d’action sociale (CCAS). Ce matin, au lendemain
d’une réunion qu’il avait lui-même « provoquée » en mairie et
comprenant des représentants de la préfecture, de la gendarmerie, des
sapeurs-pompiers, des renseignements généraux et de la Direction
départementale de l’Equipement, il ne décolérait pas : « Cet événement
ne reçoit pas notre accord. C’est contraints et forcés que nous
l'accueillerons ». En cause, la forme surtout, puisque la municipalité
n'avait pas été mise au courant des négociations.
De 2.000 à 3.000 teufeurs attendus
D'après les projections hautes, de
2.000 à 3.000 teufeurs sont attendus ce week-end-là. « Nous serons
vigilants au niveau des nuisances sonores, et à la protection des
personnes et des biens », assure le premier magistrat, qui n'a pu que
se plier au « cadre légal ». Néanmoins rassuré au sortir de la table
ronde d'hier, Patrick Parisot préfère « collaborer (...) plutôt que de
lancer une résistance qui ne donnerait rien ». Une nouvelle réunion est
programmée ce mercredi, en préfecture cette fois-ci, pour affiner les
conditions d'accueil des noctambules.