Qu'est ce qu'une Free ?

LES FREE PARTY VS L'ETAT

 

Le principe d'une Free dite "underground" est de pouvoir faire la fête librement et gratuitement.

 

Le mouvement Artistique et Culturel de la musique Electronique et Techno est un mouvement alternatif qui existe depuis les années 1990. C'est un réel mouvement, parfois même un mode de vie, une philosophie.


 

Les Free-Party ont toujours souffert d'une image ultra-négative. Depuis leur création, jusqu'à aujourd'hui, le monde politique n'a jamais voulu entendre ou même essayer de comprendre. Ne cherchant qu'à réprimander, verbaliser, interdire voir même nuire. Les médias aussi ont toujours eu tendance à diaboliser ce mouvement en le qualifiant avec des mots tel que drogue, bagarre, overdose, etc..


Evidemment, il ne s'agit pas que de ça, nous ne nions pas l'existence de drogue ou autres méfaits lors de Free-Party mais ce n'est pas représentatif. Nous sommes bien plus que ça et le monde politique l'a très bien compris. Il à compris qu'il avait affaire à des revendications qui vont bien plus loin que la fête en elle-même. C'est pour cette raison qu'il y a autant de décrets et de lois qui sont passées et qui passeront pour nous empêcher de continuer à penser et vivre librement. Nous sommes un mouvement Artistique et Culturel, à but non lucratif et nous souhaitons être reconnus comme tel. C'est un perpétuel combat que nous menons depuis plus de dix ans. De manifestation en coup d'éclat, nous n'avons jamais baissé les bras, jamais plié devant l'état car nous avons des droits fondamentaux, notamment le texte sur les droits de l''homme, l'article 7 à propos de toute discrimination, l'article 13 à propos de la Liberté de circuler librement, et l'article 27 à propos de la Liberté de vie Culturelle.



Pensez-vous que la loi puisse interdire une création artistique en la qualifiant de « nuisance sociale » ? Pourtant c'est ce qu'il se passe aujourd'hui !


 

Les personnes impliquées dans ce mouvement ne sont pas des « jeunes-qui-s'amusent-un-peu-mais-ça-leur-passera » comme certains aiment le faire croire. De plus en plus de monde participe aujourd'hui et milite pour défendre nos droits. Notre mouvement est représenté par des artistes qui ne sont pas reconnu comme tel.

Représenté aussi et surtout par des personnes qui ne se reconnaissent pas ou plus dans le système actuel et qui bien souvent, cherchent une alternative au monde dans lequel nous vivons. Aller en Free-Party est devenu pour beaucoup un engagement presque politique, qui veut dire « nous ne sommes pas d'accord avec le système actuel, nous refusons de vivre dans une société de consommation, dans une société de répression, dans une société qui te dit comment penser, comment acheter, comment vivre » Nous voulons être libre de penser, d'agir et surtout, libre de pouvoir faire la fête ! En effet, le principe d'une Free-Party dite "Underground" c'est de pouvoir faire la fête librement et surtout gratuitement, quand on veut et où on veut.


 

L'état réprime parce qu'il n'a aucun pouvoir sur l'organisation de ce mouvement. Donc il refuse catégoriquement l'organisation de ces soirées, même si les organisateurs ont toutes les autorisations nécessaires si la préfecture, le maire ou les autorités décident (par arrêté préfectoral ou par décret bien souvent) qu'il n'y aura pas de Free-Party dans leur commune, ils sont en droit de saisir tout le matériel de sonorisation (enceintes, platines, table de mixage...) ensuite, nous avons systématiquement droit à un contrôle d'identité et parfois en passant par la case garde à vue.

Nous comprenons aujourd'hui pourquoi l'état réprime. Nous ne sommes pas lucratifs, nous ne rapportons pas d'argent à l'Etat, c'est aussi simple que ça.


 

Lorsqu'une Free-Party à lieu, la S.A.C.E.M porte automatiquement plainte contre les organisateurs et plus particulièrement contre celui qui mixe parce qu'ils considèrent que le DJ fait un travail lorsqu'il se produit et qu'il n'est pas rémunéré pour le faire. Ce qui est paradoxal c'est que le DJ n'est pas reconnu en tant qu'artiste mais il faut qu'il demande à être payer pour que la SACEM touche un pourcentage sur sa rémunération. Au quel cas, une plainte est déposée.


 

Des décrets ont été votés pour que nous puissions avoir certains droits. Par exemple, la loi nous autorise à nous réunir sur un terrain (avec les autorisations au préalable) à maximum 500 personnes. Seulement, des arrêtés préfectoraux sont mis en place systématiquement,  à chaque tenue de Free-Party, nous interdisant donc l'accès à la commune. Depuis la création de cette loi, seulement 5 Free-Party ont pu avoir lieu en prenant appui sur celle-ci.        

 

 

                                                            TAZ




Le mot "TAZ" veut dire "Zone d'Autonomie Temporaire". Le principe est de réquisitionner un lieu et d'en faire un espace affranchi de toutes les lois en vigueur. C'est une zone qui durant tout le temps de la teuf pourra vivre selon ses propres principes. Je pense que cela ne peux se faire uniquement dans un lieu tyoe squatt et surtout pas avec autorisation officiel. Cela dénaturerai le principe "undergroud"


NO PROFIT



 

Une Free est avant tout un lieu où il est possible de faire la fête tout en refusant la logique de consommation que la société impose. Les organisateurs n'en tirent généralement aucun profit, aucun bénéfice. La "donation" est le principe instauré depuis le début. Les organisateurs demandent donc à chacun de donner ce qu'il veut, ce qu'il peut. L'argent récolté lors de cette donation sert avant tout à financer le matériels de sonorisation. C'est quand même un sacré investissement et les organisteurs, en posant du Son essaye de se rembourser. En aucun cas une Free n'a été synonyme de Profit. Tout le monde peut aller en Teuf, il n'y a jamais de "délit de faciès", au contraire, les Free sont un lieu de rencontre, d'échange .. Cela résume bien "l'esprit teuf"



 

L'autogestion...



Lorsqu'on est en Teuf, ce n'est certainement pas pour retrouver tous les travers de la société. Au contraire, nous prônons l'autogestion, nous n'avons absolument pas besoins de la société pour nous organiser. Les Sound System et les acteurs du mouvement sont tout à fait capable de prendre en charge la totalité de l'organisation de nos teufs. Nous ne souhaitons pas les organiser avec la collaboration ni de l'Etat, ni des Préfets, ni des Maires. Il faut dire que si nous laissions à l'Etat l'organisation de nos teuf, cela viderait totalement l'esprit, le concept fondateur de notre mouvement mais ça, c'est un autre débat que j'aborderai dans l'article "L'Etat VS les Free"

 

Aller en teuf ou se réclamer du mouvement, ce n'est pas mettre un treillis et se droguer en écoutant de la tekno. Aujourd'hui c'est devenu un acte politique pour certains. Beaucoup s'investissent dans cette cause, d'autres ne viennent que pour la fête, et c'est leur droit. Ce n'est pas non plus se décharger de toutes ses responsabilités et se pointer comme un-e je-m'en-foutiste. C'est au contraire prendre la responsabilité de participer à la mise en place d'un mouvement alternatif, d'un système libertaire autogéré, c'est-à-dire pris en main par chaque individus présents.

 

L'autogestion, c'est une sorte de prise de conscience et de prise en main individuelle pour pouvoir tenter de s'affranchir des lois qui régissent le groupe ou la société.



14/11/2007
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